Un refuge pour la nuit

Après sa fuite, Dlog resta interdit pendant de longues minutes; collé à la porte d’entrée, tous les sens en alerte vers les sons pouvant provenir de l’extérieur, prêt à fuir au cas où retentirait la cloche d’un poste de garde.
Mais, dehors, le silence de la nuit régnait en maître.

Les épaules de l’olympien s’affaissèrent alors avec un soupir de soulagement et il put enfin distinguer ce qui se trouvait devant lui: un petit escalier de pierre en colimaçon descendait directement vers les profondeurs d’un hypothétique sous-sol.
Sur les murs de pierre bordant l’escalier étaient disposées plusieurs torchères qui éclairaient le passage. Le bois humide (ou trop sec) qui était utilisé pour ces torches lâchait de temps à autres de petits crépitements odorants, agréables à l'oreille.

Par ailleurs, il n’y avait de place que pour une personne à la fois, qu’elle soit naine ou géante. Mais ce qui étonna le plus l'olympien, c’était de trouver pareille construction dans un bâtiment qui, de l’extérieur, n’en laissait rien paraître. Plus encore, le fait que tout cela se trouve au beau milieu d’un désert lui paraissait relever du pur fantasme.

Stupéfait, le guerrier descendit les marches une par une, appuyant ses deux mains sur les murs afin de ne pas trébucher.

Parvenu en bas de l’escalier, il déboucha sur une sorte de linteau, ou plutôt un rideau, derrière lequel les divers bruits en provenance ne laissaient aucun doute sur l’endroit: il s’agissait d’une taverne qui, à en croire les sons, bénébiciait déjà d’une ambiance bien fournie.
L’olympien, hésitant, passa doucement la main à-travers le linteau et soudain, une réminiscence le ramena bien des années en arrière, dans un endroit qu’il ne connaissait que trop bien...et qui depuis semblait “vide” de tout sens...

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Après un soupir, il passa le rideau et ce fut un déluge d’effluves, d’odeurs chaleureuses et de joyeuses railleries lancées çà-et-là à l’encontre des différentes personnes que comptait l’endroit sous-terrain.
Dlog s’empressa de rabattre sa capuche et s’emmitoufla davantage dans son manteau de voyage d’un brun sombre, tirant sur le noir.

Rapidement, il s’approcha du comptoir et commanda un breuvage aussi discrètement que possible.
Puis, la tête basse, il jeta son regard dans un coin et s’installa à la première petite table libre qui s’y trouvait.
Tout à fait dans l’ombre, comme il le souhaitait.
Poussant un soupir de soulagement au moment de s’asseoir, l’olympien se tassa sur sa chaise afin de se réchauffer dans la bonne ambiance du lieu et il étendit ses pieds; en prenant toutefois garde à ne pas laisser apparaître une once du métal doré qui le recouvrait.

Ne restait plus qu’à attendre la boisson commandée.
Enfin il put observer et détailler les individus qui se trouvaient présents...et quelle ne fut pas sa surprise!
Si Sigdil avait paru bien morne et bien vide au guerrier de l’extérieur, c’était probablement parce que toute sa population devait se trouver dans le sous-sol!!
En effet, lui qui avait attendu caché toute la nuit afin de trouver un toit chaud et agréable où dormir, lui qui ne voulait certes pas rencontrer un seul citoyen de Sigdil, voilà qu’il avait mal choisi son heure!!
Presque tous ceux que l’on appelaient les Rebelles se trouvaient dans cet endroit.
Il y avait là quelques nains trop occupés à fumer leurs pipes dans leur coin, plusieurs elfes, mais également quelques olympiens.
Fronçant les sourcils, l’étranger laissa traîner son regard sur les olympiens et il reconnut sans problème la plupart d’entre eux. Deux en particulier se trouvaient au centre de l’animation qui régnait à présent.
L’un d’eux, qui portait une armure couleur d’azur, ne pouvait être que Bleu.
L’autre, à l’apparence si caractéristique, ne pouvait être que son ami Valten; le frère de son compagnon d’armes d’antan.
Valten, encore une fois, se retrouvait complètement pris dans l’un de ses jeux favori: l’alcool.
Et il semblait en compétition avec...un géant?
L’olympien fronça à nouveau les sourcils lorsqu’il tenta de détailler le géant en question.
Deathscyte? Cela ne pouvait être!

Soudain, une apparition majestueuse vint se tenir au centre de la pièce et l’ambiance se calma soudainement, sans que la silhouette n’ait assuré un seul geste.
Dlog tressaillit à l’idée que ce pouvait être celui qu’il escompatait tant revoir, et l’idée d’être entré en pensant avoir vu tout le monde en présence en omettant Dakon lui fit froid dans le dos.
La silhouette semblait dégager un profond respect auprès de toute l’assistance et bon nombre se turent lorsqu’il s’accouda au comptoir.
L’observateur en profita pour détailler avidement Dakon; car il s’agissait bel et bien de ce grand guerrier mythique dont le choix avait tant marqué les esprits olympien qui, tout comme Dlog sous son manteau de voyageur, portait une armure de métal; à ceci près que celle du régent sigdilite semblait ternie en de nombreux endroits.
L’étranger tenta vainement de découvrir si ce que l’on pouvait dire était vrai mais hélas, il n’était plus possible de distinguer les dorures de l’armure que portait Dakon.
Peut-être quelques rares traces de métal blanc de-ci de-là mais la majorité de l’armure semblait ternie, abimée, quoique toujours imposante.

Arborant sa grande épée au côté, Dakon opéra un vif mouvement de tête en arrière afin de ramener ses cheveux derrière son visage, laissant apparaître ses traits.
C’était le visage le plus clair qu’il ait été donné de voir à un étranger.

-Mais dites-moi, nous avons des têtes familières par ici; et d’autres méconnues..
Hum...et si tout le monde s’approchait pour que l'on parle tous ensemble, nous devons sûrement avoir nombres de choses à raconter !

Longuement, le regard du régent de Sigdil balaya la pièce et ses yeux à la fois purs et ténèbreux, emplis de tristesse et de mélancolie, s’arrêtèrent sur les nouveaux venus.
Dlog eut voulut se cacher davantage et d’ailleurs, il commença à vouloir rabattre encore un peu plus sa capuche sur son visage mais le regard de Dakon était déjà sur lui.
L’olympien s’arrêta et, la tête légèrement penchée, il se contenta juste de se reculer aussi loin qu’il le put dans le coin sombre où il était cantonné.

La soirée se déroula toutefois sans encombre et Dlog ne parvenait pas à se remettre de ce qui se passait devant ses yeux. De plus, sa blessure lui faisait affreusement mal et il avait beau se resserrer dans son manteau, la plaie restait infectée par le sable du désert.

Il avait attendu que la taverne désemplisse pour louer une chambre; il aurait par la suite demandé du fil, de l’eau, une aiguille...et puis il lui fallait parler à Dakon aussi, seul.
Or, l’endroit n’avait pas désempli et Dakon, au milieu de ses hommes, restait inaccessible.

Sur la petite table devant l’olympien, se trouvait la bouteille qu’il avait commandée.
Il ne restait que le contenu d’un verre mais la fatigue, alliée à l’état de quasi-torpeur dans lequel il se trouvait à cause de la blessure; le tout conjugué à l’alcool, lui faisait tourner la tête, à tel point qu’il se sentait bientôt devoir “décoller”.
Soudain...une nouvelle personne fit son entrée.
Dlog crut tout d’abord avoir abusé de la boisson et il se frotta le visage afin de mieux voir mais hélas, la vision ne se dissipait pas: tout d’abord il y eut un silence, pesant, rempli d’interrogations muettes. Dakon opéra une mine amusée et tous se sentirent rassurés devant ce cliquetis de métal qui s’avançait.
Une silhouette dorée qui émettait des “clics” à chaque pas et qui marcha résolumment au milieu du cercle renvoyait la lumière des torches en plusieurs éclats aussi désagréables qu’éblouissants pour les malheureux qui avaient trop ingurgités d’alcool.
Puis ce fut un échange de palabres aussi incroyable que stupéfiant:

-...mes salutation sieur Dakon, comment allez vous depuis notre derniére rencontre?

-Mais qui voilà! Cette taverne recèle tout un réseau de contre bande, à s’en demander qui dirige cette cité… Kashue tu me devras quelques explications sur la fiabilité de la garde interne…
Dame Almeria, de surcroît Seconde de l’Ordre en tête des Paladins. Des titres que vous arborez avec une telle dignité qu’on en vient à penser le contraire… Votre venue en ce lieu ne relève pas que du courage mais peut être aussi d’une certaine bêtise que notre ami commun à su vous transmettre…

-...je passais juste dans le coin...Aprés vous me connaissez ou du moin avait entendu parler de moi et je ne suis pas contre un peu de divertissement de temps en temps. Car il parait qu'avec les femmes vous etes un expert...

Dlog, les yeux écarquillés, ne croyait pas ce qu’il voyait: la seconde en chef de l’Ordre des Paladins en ces lieux par cette heure tardive?!? Comment était-elle entrée???
C’était impossible!!! Quel était ce sortilège???
...le moment était vraiment très mal choisie pour venir à Sigdil...
Ne faisant même plus attention à ce qu’il faisait; le guerrier remarqua bien trop tard qu’il s’était levé et qu’il se tenait à la lumière d’une torche, hors de son coin sombre.
Par ailleurs, le manteau de voyage qui le recouvrait avait glissé à ses pieds et il dévoilait à présent une armure dorée certes mais pas éclatante, ternie à cause des sables du désert...l’apparence du paladin faisait deviner fort évidemment son appartenance au blason de l’Ordre...

Voyez vous, il existe dans la vie des gens bien et des gens mauvais.
Mais certainement personne sont bien au-dessus de cela et laisse passer leur vie dans des choses tellement horrible que la haine, le dégout, l'amour n'y a même pûs d'influence.
Vous vous demandez pourquoi je parle de cela? Eh bien... Pour rien.. Enfin si... Mais revenons à cette taverne...
Ainsi, le noble paladin allait se faire démasquer .Mais...Que voulez vous, le destin a bien des côté facétieux.
En effet, je vous laisse devinez qui percute, complètement bourré, le noble chevalier...Oui Valten...
Notre "Héros" percute le fière Paladin alors qu'iml est sérieusement éméchée. Le regard Vague et la bouche pateuse, le "Bandit de Grand Chemin" ne pret en premier lieu aucune attention au compagnon de son frère défunt, car, il semble des plus attentif à son propre reflet dans un miroire situé juste à côté du fière Dlog.
Un refuge pour la nuit Jacksparrow99ng

Le soldat aux cheveux couleurs ébènes resta quelques instant à se currer les dents puis tourna son regard vers le puissant chevalier.
Il demeura quelques instant interdit avec son expression si caractérisque lorsque qu'il vient de se passer quelques chose d'étrange...
Vous savez, ce regard dépourvu d'intelligence et qui rappele à tous[que dans le monde, des milliers d'enfants meurent de faim et que...
Hum..Je m'égare...Vous ne voy[ez pas?
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C'est mieux ainsi??...
Donc, notre beau, sensuel, attachant Valten resta immobile, il sembla vouloir émettre un son, mais, il courrut en dehors de la taverne et vida ses trippes avec toute la délicatesse et la finesse d'un homme ivre.
Il revint quelquesinstant après pour retrouver son ami au passé et au présent glorieux et le palpa puis murmura d'un air ébahi:
Un refuge pour la nuit Piratas1

Dont lui seul a le secret
-Enorme! Mais hallucinations sont solidecolor]! Bordel le cerceuil de tout à l'heure était peut être plus corsé que je n'avait cru...

Edit : Machiavélique, le fluo rouge, hein Valten?
edit by me...franchement, tu aurais vue la tête que je tirais quand je postait...demande à Dlog...(lendemain de fête 20h==>8h Twisted Evil

Aiguisant ses yeux, Dakon épiait l’individu encavé dans le recoin le plus sombre et le plus isolé de la taverne. Bien que son apparence puisse lui rester méconnue, le signe d’une main rabattue aussi fortement sur le flanc n’était pour ainsi dire, que rien n’allait pour le mieux. Combien de compagnons avait t’il vu dans toutes sortes de ces états ? Une idée qui l’affaibli un instant lorsqu’il chercha du coin de l’œil le maître des lieux. Nygaël n’eu qu’une réponse en déposant sur le bois massif un verre, glissa une fiole tout en renvoyant un regard énigmatique à l’Olympien. Il s’approcha alors de la table sous le murmure de quelques cliquetis lourds accompagné de ses premières paroles.

Pardonnez-moi voyageur, vous apercevoir ainsi me laisse présager pour vous de biens sombres, longs et difficile moments. Peut être que si vous me rejoignez jusqu’au comptoir, mon ami Nygaël pourrait vous fournir quelques nécessaires.

L’Olympien se tut et tournant le dos vers l’inconnu il reprit le pas. Il s’estompa brièvement adressant alors quelques paroles à l’air.

Personne ne meurt dans le sein de Sigdil, alors, je vous conseille de ne pas être celui qui ébranlera cette pensée…

[HRP: ô joie, ô bonheur! merci pour vos réponses!!!
Je continue et bascule donc sur l'Auberge du Dragon Vert /HRP]

» Par une nuit froide: l\'inconnu à l\'armure d\'or