Une cape grise comme carte de visite.

C’est par la route que vient le visiteur, une cape grise le protégeant du vent, du sable et du soleil mordant. Il fut repéré longtemps avant d’être à portée de voix, il fut mis en joue bien avant d’avoir fait un geste, mais jamais il ne marcha autre part qu’au beau milieu de la route.
Sa cape était maintenu par une épingle, une main en partie couverte de cuir et de métal retenait les pans, une besace appuyait sur son flan gauche, et une forme balançait dans son dos au rythme de ses pas.

A une vingtaine de pas des gardes il stoppa sa marche et répondit simplement à la question des garde qui ne manqua pas de l’accueillir.

Je suis Riess, Riess de Hasting, et je désire m’entretenir avec Sire Bahel. Si ce dernier veux bien me recevoir, il va sans dire.

La voix était légèrement assourdie par le vent et la capuche, mais porta sans problème jusqu’aux gardes.

Les gardes échangèrent quelques regards intrigués après avoir observés le voyageur, puis, sans rien dire, l'un des Sigdilites rentra dans la cité, pour revenir quelques instants après avec un Olympien, de bonne taille à la peau étonnament noire et à la longue chevelure blanchâtre.

Vêtu comme à son habitude de son armure Bahel' fit son apparition, pour s'avancer calmement vers Riess.

Voici une visite à laquelle je ne me serais pas attendu, bonjour à vous Riess.

Se souvenant de cette homme, qui avait été autrefois un compagnon d'arme et le parent de personne que Bahel' estimait, le Sigdilite salua avec respect le vieil homme.

Le voyageur rendit son salut à la haute stature de Bahel mais répondit sans enlever la capuche de sur sa tête.

Bonjour à toi Bahel ! Je te pris de bien écouté mes propos avant de répondre ou de faire un commentaire quel qui soit.
Il me faut m’entretenir de choses importantes avec toi et je ne peux le faire que dans un endroit dont tu seras absolument sûr et si tu désires que des personnes soit elles aussi présentes il conviendra je pense qu’elles soient de toute confiance.
Cet entretient peux se dérouler dans ou hors de la ville à ta guise.

Il marqua une légère pause.

Si tu ne désires pas me parler, si tu juges ma présence inopportune, congédie moi sur le champs ou fais moi abattre à ta guise.

La silhouette n’avait pas bougé durant tout ce temps, Bahel lui faisait face seul, les gardes formant en arrière plan un fond visuel à une vingtaine de pas.

Te faire abattre ? Pour voir Althéa se ruer ici pour m'éliminer ? Oh que non, je tiens à ma vie.

Un fin sourire vint ourler ses lèvres d'obsidiennes alors que l'ancien Loup invitait Riess à marcher dans le désert.

J'ai confiance en n'importe quel être de Sigdil mais si tu as fais tout ce chemin pour venir me parler alors autant être sûr d'être tranquil lors de notre conversation. Seul les vents du désert nous écouterons.

La cape grise répondit à l’invitation d’un simple hochement de tête, enfin de capuche et suivit le géant d’obsidienne vers les dunes sans cesse en mouvement du désert de Yaacov, tournant le dos à la cité de Sigdil.

La silhouette grise de la cape se décrocha au milieu des dunes. Elle les franchissait en suivant les lignes de crête et bientôt posa le pied sur le chemin minéral qui conduisait à le citadelle rebelle.
Sans se retourner ni marquer une pause, elle obliqua alors à son opposée et commença à disparaître aux yeux des gardes et des guetteurs.

Un peu plus tard Bahel' refit son apparition. L'air absent il rentra à Sigdil.

Voilà environ un mois que la silhouette entourée d’une cape grise avait disparut aux yeux des gardes pour être avalée par les replis des dunes de sables.
Voilà environ un mois que Bahel était sortit s’entretenir avec elle au beau milieu de l’océan minéral, avant de rentrer dans sa cité, un air étrange sur ses traits.

Et voilà qu’en cette fin de matinée, le même manège la même scène, semblait vouloir se rejouer à quelques différence près.
Le vent n’était pas plus fort qu’une simple brise en ce jour, et les pans de la cape volaient presque librement. L’homme sous cette dernière, ou bien cette femme sans hanche ni poitrine, portait une armure faite de cuir recouvert par endroit d’écailles de métal. Une main gauche battait sa hanche droite, la besace plaquait la cape sur la partie gauche de son corps, et un rapace se tenait sur son poing gauche fermé.

Arrivé à la même distance ou peu s’en fallait que la dernière fois, il s’arrêta, la capuche se releva vers les hautes tours de Sigdil avant de redescendre vers les gardes, et la même voix leur parvint.

Messieurs ! Bien le bonjour !
Je désire avoir un entretient avec sire Bahel, sire Légan ou sire Dakon.

Le regard vif , les traits somptueux , Bleu se dressa devant Riess, dans un sourire plein de sufisance et de narcisisme Bleu s'adressa à Riess apres s'être assuré d'un coup de main si ses cheveux n'etais pas trop décoiffés

Aucun des gens que vous avez enumérés ne sont présent, mais si quelqun est à même de repondre à une quelconque question vous pouvez vous adresser à moi. Je me présente Bleu recruteur en chef et séducteur de ces dames pour vous servir...

Comment ça, je ne suis pas présent ?

La voix de Bahel' se fait entendre alors qu'il sort de la pénombre que font naître les imposantes portes de Sigdil. Portant toujours son armure l'olympien s'avança, un sourire ourlant les traits de son visage alors qu'il fumait sa pipe.

J'crois bien que je suis présent. Surtout quand j'attend quelqu'un.

Un instant il regarda avec circonspection l’étrange personnage qui passa la porte pour venir à sa rencontre avec une démarche pompeuse à souhait. Le rapace, un faucon pèlerin, n’eut pas la même réaction que son maître et préférant les airs à l’immobilité, pris son essor d’une série de coups d’ailes amples et vifs.
A vrai dire la posture et les mimiques de Bleu étiraient les lèvres dans la pénombre de la capuche, mais il se retint de tout rire et écouta attentivement celui qui se présentait comme recruteur en chef.

Bien en ce cas sire Bl…

Pas un mot n’eut le temps de sortir de sa bouche. La voix de Bahel leur parvint forte et claire.
La silhouette se tourna alors vers le géant d’obsidienne et un rire limpide sorti de la capuche.

Tu as donc troquer la liqueur de violette pour une pipe mon cher Bahel !

La tête encapuchonnée s’inclina légèrement en signe de salut.

Il est agréable de se savoir ainsi attendu.

Alors les main retirèrent la capuche vers l’arrière, exposant au soleil un visage juvénile là où il aurait du être marqué par les ans, une chevelure de jais là où elle aurait du être immaculée, et un regard fait d’ambre et d’obsidienne.

Et quelque soit mon destin je n’ai plus besoin de jouer encore à ce petit jeu.

Sentant le regard interrogatif de Bleu posé sur lui, il reporta son attention sur lui.

Je me présente, Elidyr, Elidyr de Hasting, petit-fils de feu sire Riess de Hasting !